Au mot rêve, sans lequel bien des choses n'existeraient pas. A la souffrance qui transpire et se déverse sur ces pages blanches. A l'espoir qui nourrit la patience. Au temps qui m'attend. J'ai trouvé un but, une lueur à la fin d'un chemin. Cette histoire ce sont des mots qui me torturaient, cette histoire c'est mon échappatoire, une chose qui me rend fière d'être ici.

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Il y a en moi cette sensation étrange que les personnages de nos histoires ont toujours été là, au fond de nous. Ils attendent patiemment des moments de nos vies pour d'un coup, d'un seul, venir nous hanter "fais-moi vivre, j'ai trop attendu". Alors, ils ne nous quittent plus. Comme des enfants capricieux, ils ne nous lâcheront que lorsqu'ils auront acquis ce qu'ils voulaient, vivre. À travers nos rêves, nos souffrances aussi. Nous sommes les élus de ces personnages qui ne veulent que nous pour conter leurs histoires.

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Cette histoire, je l'aime, c'est un peu comme un enfant, quelque chose qui sort de vos entrailles et que vous aviez attendu depuis longtemps. Quelque chose que vous aimez faire grandir et qui vous hante parfois des journées entières. J'aime être harcelée par ces idées qui bouillonnent en moi et qui me supplient de vivre. J'aime ressentir l'angoisse que l'une d'entre elles pourrait s'effacer sans avoir eu le temps d'exister.

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C'est mon travail, c'est mon monde, ce sont mes rêves et mes illusions.